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Communiqué final au lancement de l’UDCI  (Union de la Diaspora pour la Côte d’Ivoire) à IBIS Porte de Clichy Paris 17ème

Depuis le décès du président Félix Houphouët Boigny, la vie politique en Côte d’Ivoire n’a fait que connaître des soubresauts. La non maîtrise de ces convulsions et surtout l’intrusion de la violence politique dans le pays ont rendu délétère la situation sociopolitique.

Le 24 décembre 1999, cette violence politique accompagne un coup d’Etat militaire contre le pouvoir du président Henri Konan Bédié. Le 19 septembre 2002, c’est le pouvoir du président Laurent Gbagbo qui est à son tour frappé par une tentative de coup d’État qui s’est muée en une rébellion armée. Pour ramener la paix en Côte d’Ivoire, le pouvoir du président Laurent Gbagbo a fait plusieurs concessions afin de faciliter le dialogue politique. Mais rien n’y fait.

La manifestation en est qu’à l’occasion de l’élection présidentielle de 2010, une grave crise s’est ouverte. Un simple contentieux électoral a amené la guerre en Côte d’Ivoire ; le président Laurent Gbagbo a été enlevé brutalement du pouvoir le 11 avril 2011 pour être déporté à La Haye le 30 novembre 2011. Ensuite le Ministre Charles Blé Goudé sera lui aussi enlevé et déporté à La Haye.

Depuis 2011, la crise postélectorale a fait de nombreuses victimes et d’autres conséquences de fortunes diverses sont également à déplorer : Emprisonnements arbitraires, contraintes à l’exil, insécurité galopante et paupérisation des populations. En un mot, la politique de « rattrapage ethnique » qui se décline en favoritisme, en népotisme avec une corruption à grande échelle a engendré une grande fracture sociale dans le pays.

Devant cette situation, les Ivoiriens ne pouvaient rester sans réaction. Plusieurs initiatives ont alors été prises dans la diaspora : la mise sur pied le 18 juin 2016, par des Ivoiriens de sensibilités différentes du Mouvement de Solidarité Démocratique ; la création d’un think tank le 25 février 2017.

C’est donc tout naturellement que l’appel du président Henri Konan Bédié de rassembler dans une plate-forme toutes les forces vives du pays, a eu un écho favorable. Les orientations données ensuite par le président Laurent Gbagbo, par la voix du ministre Assoa Adou, Secrétaire Général du FPI, dans le même sens, viennent appuyer la nécessité pour les Ivoiriens de se retrouver afin de travailler ensemble à la normalisation du pays.

Considérant que la Côte d’Ivoire est originellement un pays de paix, de fraternité, d’hospitalité et d’espérance ;
Considérant que la Côte d’Ivoire s’est bâtie sur un socle du brassage ethnique ;
Considérant que le vivre ensemble a été mis à mal par les divisions politiques qui fragilisent considérablement la cohésion sociale ;

Vu que le pays s’enfonce de jour en jour et vit des incertitudes à cause de la fracture sociale ;
Les membres du MSD (Mouvement de Solidarité Démocratique), des militants du PDCI, du FPI et du COJEP ont fondé l’UDCI (Union de la Diaspora pour la Côte d’Ivoire) le 5 janvier 2019.
Pour la renaissance de notre pays de ses cendres, ce mouvement citoyen invite tous les Ivoiriens de la Diaspora, soucieux de voir leur pays recouvrer la paix et la sérénité, au-delà des clivages politiques, religieuses et ethniques à le rejoindre.

Par ailleurs, devant la décision incompréhensible de la CPI de maintenir le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé en détention malgré leur acquittement, l’UDCI marque sa consternation et dénonce un rendu juridiquement biaisé.

Enfin l’UDCI indique que c’est dans le pardon et sans haine que nous pourrons réussir la réconciliation, élément moteur pour la reconstruction du pays.
Vive l’UDCI !
Vive la Côte d’Ivoire !

Fait à Paris le 19 janvier 2019.
Signataires :
Membres du MSD 
Militants du PDCI, du FPI et du COJEP

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